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« All the gods, all the heavens, all the hells, are within you » James Campbell

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L’Argile dans le coran

L'homme créé d'argile, une croyance qui traverse les âges depuis la haute antiquité.

Le mot argile apparait 16 fois dans la traduction française du coran. Le verset 26 de la sourate 15 indique « Nous créâmes l’homme d’une argile crissante, extraite d’une boue malléable« . Le coran emprunte ainsi la croyance répandue dans la plupart des religions des civilisations antiques antérieures, sumériens, égyptiens, babyloniens, perses et grecs selon lesquelles les dieux façonnent l’argile pour créer l’homme.

Le sentiment de l’affinité entre le corps humain et la terre est sans doute irrésistiblement induit par l’expérience de la transformation subie par le cadavre. Qu’il soit inhumé ou brûlé, ses parties molles ou bien finissent pas se confondre avec la terre environnante, ou bien sont retirées du bûcher à l’état de minéral pulvérulent. Dans les aires culturelles irriguées par le christianisme, ce sentiment a encore reçu, à travers la prédication et la liturgie, l’appui massif du verset de la Genèse (3, 19) où il est dit qu’Adam, fait d’un matériau terreux, retournera au matériau terreux. Le texte hébreu emploie pour la circonstance un mot que la Septante a traduit par yfj, « terre », et la Vulgate latine par puluis, « poussière ». 

Le Moyen-Orient, et plus particulièrement la Mésopotamie, est la région des premières fois. Les hommes s’y sont faits sédentaires puis agriculteurs pour la première fois aux alentours du 10e millénaire avant J.-C. Ils y ont ensuite bâti les premières villes et conçu ce nouveau moyen de communication qu’était l’écriture au 4e millénaire avant J.-C. Ce territoire est aujourd’hui divisé entre la Turquie, la Syrie et principalement l’Irak. Il tire son nom du grec mesos, « au milieu », et potamos, « fleuve », soit « entre-fleuves » du fait de sa situation entre l’Euphrate et le Tigre. L’eau est une préoccupation constante dans cette zone où l’agriculture sèche n’est possible qu’au Nord. Au Sud, le climat aride exige l’irrigation dont les premières tentatives remontent au 7e millénaire avant J.-C. Les crues sont dévastatrices et il n’est guère surprenant de voir naître le mythe du Déluge dans cette zone. En  revanche, elles déposent des alluvions qui rendent le sol d’autant plus fertile. Fertilité divine ?

-1800 -1700
Mythe sumérien de la création de l’homme / 1ère dynastie de Babylone

Le dieu Enki, lui même fait d'argile

« Enki et Ninmah », mythe sumérien de la création de l’homme
Les grands textes littéraires et religieux sont écrits en Mésopotamie sur l’argile. À l’origine des temps, les dieux se révoltent contre leur travail ingrat qui consiste à curer les rivières et les canaux. Le dieu Enki, qui lui-même est né de l’argile primordiale de l’Apsû – la masse d’eau douce sur laquelle flotte la terre –, manifestée à la surface du sol par le limon que déposent le Tigre et l’Euphrate, est chargé de résoudre ce problème. Il demande à sa mère, la déesse Namma, de façonner un homme avec cette même argile. La déesse mouille la terre et elle lui donne vie : « Quand tu auras pétri le cœur de l’argile provenant des rives de l’Apsû, on donnera forme à ce fœtus (?) (…). Quand tu auras déterminé sa nature (…) tu arrêteras son destin. » Le destin de cette créature sera donc de servir les dieux. Enki et la déesse Ninmah donnent naissance aux hommes, mais les deux divinités, prises d’ivresse, modèlent auparavant sept êtres humains ratés ou handicapés auxquels Enki assigne pourtant une place dans la société.

-664 BC à -332 BC
Mythe égyptien de la création de l’homme / Basse époque

Adam, le premier homme, littéralement «le terreux, le glaiseux».

Selon la Bible, Adam est le premier homme créé par Dieu (Livre de la Genèse), et peut se traduire littéralement par «le terreux, le glaiseux». Dans la Bible, la terre est présente au début et à la fin du cycle de vie de l’homme, mais la traduction liturgique ne rend pas bien compte de l’hébreu qui utilise deux mots différents : adama dans le premier passage de la Genèse et afar dans le second. Adam est modelé à partir de la terre, adama en hébreu, qui renvoie à la terre nourricière, à la matière. Adam et adama forment une sorte de couple dans lequel la terre est le partenaire féminin d’Adam – l’humain est tiré de l’humus. On retrouve le même jeu de mot avec l’homme et la femme, le premier se dit ich, la seconde icha (le «a» marque le féminin). Dans adam, on entend aussi dam, qui signifie sang et adom qui signifie «rouge» : le rouge sang de la vie qui coule dans nos veines…

  1. Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée.
  2. Dieu acheva au septième jour son oeuvre, qu’il avait faite: et il se reposa au septième jour de toute son oeuvre, qu’il avait faite.
  3. Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa de toute son oeuvre qu’il avait créée en la faisant.
  4. Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés.
  5. Lorsque l’Éternel Dieu fit une terre et des cieux, aucun arbuste des champs n’était encore sur la terre, et aucune herbe des champs ne germait encore: car l’Éternel Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait point d’homme pour cultiver le sol.
  6. Mais une vapeur s’éleva de la terre, et arrosa toute la surface du sol.
  7. L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant.
  8. Puis l’Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l’orient, et il y mit l’homme qu’il avait formé.
  9. L’Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
  10. Un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras.
  11. Le nom du premier est Pischon; c’est celui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve l’or.

12 L’or de ce pays est pur; on y trouve aussi le bdellium et la pierre d’onyx.

13 Le nom du second fleuve est Guihon; c’est celui qui entoure tout le pays de Cusch.

14 Le nom du troisième est Hiddékel; c’est celui qui coule à l’orient de l’Assyrie. Le quatrième fleuve, c’est l’Euphrate.

15 L’Éternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder.

16 L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin;

17 mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.

18 L’Éternel Dieu dit: Il n’est pas bon que l’homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui.

19 L’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l’homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l’homme.

20 Et l’homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs; mais, pour l’homme, il ne trouva point d’aide semblable à lui.

21 Alors l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place.

22 L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme.

23 Et l’homme dit: Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair! on l’appellera femme, parce qu’elle a été prise de l’homme.

24 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.

25 L’homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n’en avaient point honte.

-664 BC à -332 BC
Mythe égyptien de la création de l’homme / Basse époque

Le dieu Khnoum créateur des hommes

Différentes triades divines composent le paysage religieux de l’Égypte ancienne, parmi lesquelles celle qui est vénérée sur l’île d’Éléphantine, située sur le Nil. Khnoum, le dieu à tête de bélier, y est associé à la déesse Satis, son épouse, et à leur fille, Anoukis. Tous trois président à un phénomène essentiel dans la vie de l’Égypte : la crue du Nil. C’est en effet Khnoum qui, chaque année, la déclenche en ouvrant, en amont du fleuve, la caverne de Hâpy (personnification du Nil) et libère les eaux qui y sont enfermées, afin de fertiliser les terres et garantir ainsi de bonnes récoltes. Gardien des sources de la vie, protecteur du peuple contre la famine, il est également considéré comme le créateur des hommes, qu’il aurait façonnés à l’aide du limon du Nil sur son tour de potier, avant de leur insuffler la vie et le « ka » (l’âme). Le bélier dont il prend la forme symbolise son énergie créatrice et fertilisante, aussi bien dans le domaine des naissances et que du cycle agraire.

-500 BC à -323 BC
Grèce antique / Période classique

Le corps d'argile et représentation de l'homme dans l'antiquité grecque

La représentation de l’homme comme modelé dans l’argile est récurrente dans l’imaginaire grec antique. Elle y suit toutefois deux traditions bien distinctes.

  1. L’une réfère plus ou moins explicitement au mythe de la création de l’homme par Prométhée.
    Revêtue d’une valeur symbolique, elle tend, d’une part, à dévaloriser soit l’homme globalement, soit son corps, d’autre part, à rendre compte soit de l’égalité, soit au contraire de l’inégalité entre les hommes.
  2. L’autre tradition est propre au domaine chrétien, et s’appuie sur un certain nombre de textes bibliques. Les Pères grecs, dans une sorte de continuité avec la tradition païenne recourent aussi à l’imagerie de l’homme d’argile pour appeler à l’humilité, mais ils lui confèrent surtout un large faisceau de significations nouvelles. Les modèles bibliques posent le créateur comme un potier, et non plus seulement comme un statuaire ; ils assimilent le corps à un vase, et non plus seulement à une figurine ; ils permettent aux exégètes de raffiner sur la transformation de l’argile crue en argile cuite. L’imagerie devient illustration d’enseignement essentiels sur la nature humaine, sur les rapports de l’homme avec son créateur, sur l’ensemble du mystère du salut.
  3. Il existe enfin une tradition païenne se développant tardivement dans une ambiance  philosophique et qui, combinant les métaphores de l’argile crue et de l’argile cuite, est cependant loin d’atteindre le dynamisme allégorique dont les Pères grecs ont fait preuve sur le même thème.

Entre 612 et 632 après JC

Le Coran

5|110|Et quand Allah dira: «O Jésus, fils de Marie, rappelle-toi Mon bienfait sur toi et sur ta mère quand Je te fortifiais du Saint-Esprit. Au berceau tu parlais aux gens, tout comme en ton âge mûr. Je t’enseignais le Livre, la Sagesse, la Thora et l’Evangile! Tu fabriquais de l’argile comme une forme d’oiseau par Ma permission; puis tu soufflais dedans. Alors par Ma permission, elle devenait oiseau. Et tu guérissais par Ma permission, l’aveugle-né et le lépreux. Et par Ma permission, tu faisais revivre les morts. Je te protégeais contre les Enfants d’Israël pendant que tu leur apportais les preuves. Mais ceux d’entre eux qui ne croyaient pas dirent: «Ceci n’est que de la magie évidente».

6|2|C’est Lui qui vous a créés d’argile; puis il vous a décrété un terme, et il y a un terme fixé auprès de Lui. Pourtant, vous doutez encore!

7|12|[Allah] dit: «Qu’est-ce qui t’empêche de te prosterner quand Je te l’ai commandé?» Il répondit: «Je suis meilleur que lui: Tu m’as créé de feu, alors que Tu l’as créé d’argile».

11|82|Et, lorsque vint Notre ordre, Nous renversâmes [la cité] de fond en comble, et fîmes pleuvoir sur elle en masse, des pierres d’argile succédant les unes aux autres,

15|26|Nous créâmes l’homme d’une argile crissante, extraite d’une boue malléable.

15|28|Et lorsque ton Seigneur dit aux Anges: «Je vais créer un homme d’argile crissante, extraite d’une boue malléable,

15|33|Il dit: «Je ne puis me prosterner devant un homme que Tu as créé d’argile crissante, extraite d’une boue malléable».

15|74|Et Nous renversâmes [la ville] de fond en comble et fîmes pleuvoir sur eux des pierres d’argile dure.

17|61|Et lorsque Nous avons dit aux Anges: «Prosternez-vous devant Adam», ils se prosternèrent, à l’exception d’Iblis, qui dit: «Me prosternerai-je devant quelqu’un que Tu as créé d’argile?»

23|12|Nous avons certes créé l’homme d’un extrait d’argile.

28|38|Et Pharaon dit: «O notables, je ne connais pas de divinité pour vous, autre que moi. Hâmân, allume-moi du feu sur l’argile puis construis-moi une tour peut-être alors monterai-je jusqu’au Dieu de Moïse. Je pense plutôt qu’il est du nombre des menteurs».

32|7|qui a bien fait tout ce qu’Il a créé. Et Il a commencé la création de l’homme à partir de l’argile,

38|71|Quand ton Seigneur dit aux Anges: «Je vais créer d’argile un être humain.

38|76|«Je suis meilleur que lui, dit [Iblîs,] Tu m’as créé de feu et tu l’as créé d’argile».

55|14|Il a crée l’homme d’argile sonnante comme la poterie;

105|4|qui leur lançaient des pierres d’argile?

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-347 à -342 Av JC

Aristote écrit l'Histoire des animaux en 9 volumes

L’Histoire des animaux est l’ouvrage le plus long du Corpus aristotelicum. Il est aussi l’un des traités biologiques les plus célèbres du Stagirite : dès l’Antiquité, il figure dans toutes les listes d’ouvrages d’Aristote, fut l’une des sources majeures de Pline l’Ancien et inspira Plutarque. L’Histoire des animaux aurait été composée entre 347 et 342, en tous les cas avant la Génération des animaux et Des Parties des animaux, auxquels il fournit la matière principale. En effet, L’Histoire des animaux ne vise pas l’explication –c’est l’objet des deux autres traités cités- mais la description du monde animal, terrestre, maritime et céleste. Il constitue pour nous un formidable témoignage des connaissances zoologiques d’alors et de l’inépuisable puissance d’observation de son auteur.

De la locomotion des oursins au système vasculaire des mammifères et du langage des abeilles à la psychologie du coucou, l’Histoire des animaux fut, jusqu’aux Temps modernes, le plus important traité d’éthologie connu. Dans cette vaste enquête sur la diversité animale, Aristote recense les différentes formes du vivant selon quatre points de vue : genre de vie, activités, caractère et parties. À une époque où science et philosophie n’étaient pas encore séparées, il initie une approche proprement scientifique du vivant. Énumération minutieuse et foisonnement baroque, description méthodique et zoologie fantastique, l’Histoire des animaux est une somme fascinante, à laquelle cette nouvelle traduction redonne toute son importance. En témoignant de leurs relations à l’animal, c’est bel et bien le mode d’être des Grecs de son temps que dépeint Aristote.

Livre https://www.lesbelleslettres.com/livre/9782251000381/histoire-des-animaux-tome-i-livres-i-iv

-3600 Av JC (environ)

Le mystère du disque de Nebra
plus ancienne représentation astronomique

Le disque de Nebra est la plus ancienne représentation concrète d’un phénomène cosmique au monde. Il a été enterré il y a environ 3600 ans avec deux précieux sabres, deux haches, deux anneaux de bras en spiral et des ciseaux en bronze, près de Nebra. Dédicacé aux Dieux, le disque de bronze est considéré comme l’une des trouvailles archéologiques les plus importantes du XXème siècle. Il combine une extraordinaire compréhension des phénomènes astrophysiques et des croyances religieuses de l’époque, permettant un aperçu unique des premières découvertes célestes.

Découvert en juillet 1999 à Nebra-sur-Unstrut, en Allemagne, ce disque de bronze d’une trentaine de centimètres représente vraisemblablement un ciel étoilé et ses astres. À quoi servait-il vraiment ?

Pesant 2 kg, ce disque a une histoire particulière car il a été retrouvé dans un dépôt d’objets cultuels par des fouilleurs clandestins à l’aide d’un détecteur à métaux. Il est aujourd’hui conservé au Musée régional de la Préhistoire de Halle, en Allemagne. Le disque se présente sous la forme d’une plaque circulaire sur laquelle se détachent des plaques d’or incrustées, 32 points supposés être des corps célestes. Ces points sont accompagnés de deux arcs de cercle et d’un point à la taille plus importante. Selon l’arrangement de ces points, des chercheurs estiment qu’il s’agirait en réalité de la plus ancienne représentation de la voûte céleste découverte à ce jour.

Article https://www.unesco.org/fr/memory-world/nebra-sky-disc
Article https://www.nationalgeographic.fr/espace/2019/07/le-mystere-du-disque-de-nebra-plus-ancienne-representation-astronomique

9 juin 721

Les Arabes sont arrêtés à Toulouse (omeyyade)

Le 9 juin 721, près de Toulouse, le duc d’Aquitaine Eudes inflige une sévère défaite aux musulmans. Sa victoire porte un coup d’arrêt à l’expansion de l’islam en Occident, tout juste dix ans après le franchissement du détroit de Gibraltar par les premiers musulmans et leur conquête de l’Andalousie…

Couvrant l’ensemble du bassin de la Garonne, la région que gouverne Eudes est connue des Romains sous le nom d’Aquitaine (Aquitania ou pays des eaux, en raison de ses nombreuses rivières descendant des Pyrénées). Sa population est plus proche des Basques ou des Ibères d’Espagne que des Gaulois – ou Celtes – du nord de la Loire.

Quand l’empereur romain Dioclétien redécoupe les provinces de l’empire pour mieux les défendre contre les Barbares, la région prend le nom de Novempopulanie (ou «terre des neuf peuples», par allusion aux tribus antérieures à la conquête romaine).

En 418, les barbares Wisigoths qui viennent de ravager Rome acquièrent le droit de s’établir en Aquitaine. Ils font de Toulouse leur capitale (une partie des Wisigoths s’en est allée plus tard conquérir aussi l’Espagne). Un siècle plus tard, en 506, le roi wisigoth Alaric II est battu par Clovis, roi des Francs, à Vouillé, près de Poitiers. Les Wisigoths se retirent en Espagne et l’Aquitaine entre dans la mouvance des Francs. En 587, les Basques, aussi appelés Vascons, descendent des Pyrénées et envahissent la région. Ils donnent leur nom à la Gascogne.

S’appuyant sur la redoutable cavalerie basque, les ducs d’Aquitaine ne tardent pas à s’émanciper de la tutelle franque jusqu’à devenir indépendants. Les Aquitains se qualifient de Romains pour mieux se distinguer des Francs du bassin rhénan, qu’ils appellent Barbares.

Eudes, aventurier chanceux

En 717, le duc Eudes, un guerrier d’origine obscure, intervient dans la guerre qui oppose les royaumes francs d’Austrasie (la région de Metz) et de Neustrie (la région de Noyon et Paris). Chilpéric II, roi de Neustrie, concède à son allié le titre de roi d’Aquitaine avant d’être battu à Néry par les Austrasiens, que commande le maire du palais Charles (futur Charles Martel).

Eudes connaît son heure de gloire sous les murs de Toulouse, face aux envahisseurs musulmans. Un peu plus tard, en 732, le duc appelle Charles et les Francs à son secours pour arrêter une nouvelle incursion musulmane. La bataille qui sera livrée près de Poitiers mettra définitivement un terme à la menace musulmane en Gaule.

Article https://www.herodote.net/9_juin_721-evenement-7210609.php
Livre 721. Les Sarrasins aux portes de la ville