Le témoignage d’un homosexuel sénégalais exilé en France
Victime d’une agression homophobe il y a un an à Dakar, Djamil est désormais réfugié en France. De Paris, il continue à lutter contre les discriminations dans son pays.
L’Histoire des animaux est l’ouvrage le plus long du Corpus aristotelicum. Il est aussi l’un des traités biologiques les plus célèbres du Stagirite : dès l’Antiquité, il figure dans toutes les listes d’ouvrages d’Aristote, fut l’une des sources majeures de Pline l’Ancien et inspira Plutarque. L’Histoire des animaux aurait été composée entre 347 et 342, en tous les cas avant la Génération des animaux et Des Parties des animaux, auxquels il fournit la matière principale. En effet, L’Histoire des animaux ne vise pas l’explication –c’est l’objet des deux autres traités cités- mais la description du monde animal, terrestre, maritime et céleste. Il constitue pour nous un formidable témoignage des connaissances zoologiques d’alors et de l’inépuisable puissance d’observation de son auteur.
De la locomotion des oursins au système vasculaire des mammifères et du langage des abeilles à la psychologie du coucou, l’Histoire des animaux fut, jusqu’aux Temps modernes, le plus important traité d’éthologie connu. Dans cette vaste enquête sur la diversité animale, Aristote recense les différentes formes du vivant selon quatre points de vue : genre de vie, activités, caractère et parties. À une époque où science et philosophie n’étaient pas encore séparées, il initie une approche proprement scientifique du vivant. Énumération minutieuse et foisonnement baroque, description méthodique et zoologie fantastique, l’Histoire des animaux est une somme fascinante, à laquelle cette nouvelle traduction redonne toute son importance. En témoignant de leurs relations à l’animal, c’est bel et bien le mode d’être des Grecs de son temps que dépeint Aristote.
Le disque de Nebra est la plus ancienne représentation concrète d’un phénomène cosmique au monde. Il a été enterré il y a environ 3600 ans avec deux précieux sabres, deux haches, deux anneaux de bras en spiral et des ciseaux en bronze, près de Nebra. Dédicacé aux Dieux, le disque de bronze est considéré comme l’une des trouvailles archéologiques les plus importantes du XXème siècle. Il combine une extraordinaire compréhension des phénomènes astrophysiques et des croyances religieuses de l’époque, permettant un aperçu unique des premières découvertes célestes.
Découvert en juillet 1999 à Nebra-sur-Unstrut, en Allemagne, ce disque de bronze d’une trentaine de centimètres représente vraisemblablement un ciel étoilé et ses astres. À quoi servait-il vraiment ?
Pesant 2 kg, ce disque a une histoire particulière car il a été retrouvé dans un dépôt d’objets cultuels par des fouilleurs clandestins à l’aide d’un détecteur à métaux. Il est aujourd’hui conservé au Musée régional de la Préhistoire de Halle, en Allemagne. Le disque se présente sous la forme d’une plaque circulaire sur laquelle se détachent des plaques d’or incrustées, 32 points supposés être des corps célestes. Ces points sont accompagnés de deux arcs de cercle et d’un point à la taille plus importante. Selon l’arrangement de ces points, des chercheurs estiment qu’il s’agirait en réalité de la plus ancienne représentation de la voûte céleste découverte à ce jour.
Le 9 juin 721, près de Toulouse, le duc d’Aquitaine Eudes inflige une sévère défaite aux musulmans. Sa victoire porte un coup d’arrêt à l’expansion de l’islam en Occident, tout juste dix ans après le franchissement du détroit de Gibraltar par les premiers musulmans et leur conquête de l’Andalousie…
Couvrant l’ensemble du bassin de la Garonne, la région que gouverne Eudes est connue des Romains sous le nom d’Aquitaine (Aquitania ou pays des eaux, en raison de ses nombreuses rivières descendant des Pyrénées). Sa population est plus proche des Basques ou des Ibères d’Espagne que des Gaulois – ou Celtes – du nord de la Loire.
Quand l’empereur romain Dioclétien redécoupe les provinces de l’empire pour mieux les défendre contre les Barbares, la région prend le nom de Novempopulanie (ou «terre des neuf peuples», par allusion aux tribus antérieures à la conquête romaine).
En 418, les barbares Wisigoths qui viennent de ravager Rome acquièrent le droit de s’établir en Aquitaine. Ils font de Toulouse leur capitale (une partie des Wisigoths s’en est allée plus tard conquérir aussi l’Espagne). Un siècle plus tard, en 506, le roi wisigoth Alaric II est battu par Clovis, roi des Francs, à Vouillé, près de Poitiers. Les Wisigoths se retirent en Espagne et l’Aquitaine entre dans la mouvance des Francs. En 587, les Basques, aussi appelés Vascons, descendent des Pyrénées et envahissent la région. Ils donnent leur nom à la Gascogne.
S’appuyant sur la redoutable cavalerie basque, les ducs d’Aquitaine ne tardent pas à s’émanciper de la tutelle franque jusqu’à devenir indépendants. Les Aquitains se qualifient de Romains pour mieux se distinguer des Francs du bassin rhénan, qu’ils appellent Barbares.
Eudes, aventurier chanceux
En 717, le duc Eudes, un guerrier d’origine obscure, intervient dans la guerre qui oppose les royaumes francs d’Austrasie (la région de Metz) et de Neustrie (la région de Noyon et Paris). Chilpéric II, roi de Neustrie, concède à son allié le titre de roi d’Aquitaine avant d’être battu à Néry par les Austrasiens, que commande le maire du palais Charles (futur Charles Martel).
Eudes connaît son heure de gloire sous les murs de Toulouse, face aux envahisseurs musulmans. Un peu plus tard, en 732, le duc appelle Charles et les Francs à son secours pour arrêter une nouvelle incursion musulmane. La bataille qui sera livrée près de Poitiers mettra définitivement un terme à la menace musulmane en Gaule.